Colloque international (Lille) : Quelles forêts voulons-nous demain ? : Présentations des intervenants

Le colloque du 21 mars organisé dans le cadre du projet européen « Forêt Pro Bos » et intitulé « Quelles forêts voulons-nous demain » a rassemblé plus de 250 personnes au siège du Conseil régional des Hauts-de-France à Lille.

Les différents intervenants ont souligné le fossé grandissant entre la perception de la forêt par le grand public et les actes de gestion dont les coupes de bois, souvent remises en cause par les riverains des forêts concernées. Dans les enquêtes d’opinion menées au niveau européen, la production de bois et la création d’emplois dans la filière sont des réalités que les personnes sondées ignorent ou sous-estiment très largement, et ce dans la plupart des pays membres. En France par exemple, la coupe de bois est perçue comme facteur d’entretien des forêts par 1/3 des personnes, mais pour un quart des sondés, la coupe d’arbres détruit la forêt. Pourtant la gestion de la forêt est nécessaire, ne serait-ce que pour faire face aux changements climatiques en cours et aux problèmes sanitaires, tempêtes et autres accidents qui perturbent le milieu forestier. Une gestion adaptée peut améliorer la biodiversité. Face à ce paradoxe, il est plus que nécessaire de communiquer sur la réalité de la gestion forestière car le lien qui unit utilisation du bois et forêt semble rompu. Comme le souligne Pascal TRIBOULOT, le Directeur de Lorraine de l’INP  « on naît dans un berceau (en bois) et on meurt dans un cercueil (souvent en bois aussi) ».

La forêt française croît en surface et en volume mais la récolte stagne en dépit des multiples plans qui depuis plus de 40 ans prônent une plus grande mobilisation de la ressource.  Il est pourtant plus que jamais nécessaire de « mettre la forêt au cœur des transitions écologiques, économiques, sociales et territoriales » comme l’affirme Hervé Le BOULER, président de France Nature Environnement.